« La vie devant soi » de romain gary, analyse
Identification
• Identité de l’auteur : Romain Gary (Émile Ajar ou Roman Kacev), lituanien • Titre du roman : « La vie devant soi » • Date de publication : le14 septembre 1975 • Edition : La Vie devant soi, Mercure de France, Paris, 1975
Lecture-tremplin
Mohammed, à peu près dix ans, que tout le monde appelle Momo pour « faire plus petit », habite au sixième étage d’un immeuble sans ascenseur dans un quartier de Paris où vivent beaucoup d’étrangers. Il vit avec d’autres enfants de putes plus ou moins abandonnés qui s’appellent Moïse et Banania, tous sont logés dans la pension de Madame Rosa. Cette femme, grosse, virile, laide, sans cheveux, mais respectueuse, est une vieille juive qui a connu Auschwitz, et qui autrefois, il y a bien longtemps, " se défendait " (se prostituait) rue Blondel, à Belleville.
Madame Rosa était née en Pologne comme Juive mais elle s'était défendue au Maroc et en Algérie pendant plusieurs années et elle savait parfaitement parler arabe. Mohammed avait plus ou moins trois ans quand il a été déposé chez elle. Au début il ignorait qu’elle s'occupait de lui uniquement pour toucher un mandat à la fin du mois. Quand il l’a appris, ça lui a fait un choc, il croyait qu’elle s’occupait de lui juste par amour.
Momo est l’enfant le plus âgé de la pension, il aide beaucoup Madame Rosa car elle commence à prendre de l’âge et ne sait plus descendre les six étages de l’immeuble. Un jour les mandats pour Momo ont cessé d’arriver, il a eu peur de se faire abandonner par Madame Rosa, mais elle l’a quand même gardé, parce qu’au fond elle l’aimait. Momo rencontra un jour Madame Nadine, elle qui prête sa voix dans un studio de cinéma, il tomba tout de suite sous le charme, d’autant que Madame Rosa n’en avait plus pour longtemps à vivre, il essaya alors de se faire adopter par une autre dame. Nadine lui donna cent francs et son adresse. En découvrant que Momo voyait