Un assassin aux deux visages

Mais aujourd’hui, le problème est de trouver un moyen d’éliminer ces fameux monstres qui dévore notre merveille naturelle d’Australie. Cette espèce d’étoile peut atteindre 45cm de diamètre à l’âge adulte, attirée par les molécules odorantes que produisent les coraux, elle se pose à leur surface, dévagine son estomac, c’est-à-dire qu’elle expulse son estomac par sa bouche, il ejecte alors des sucs digestifs ce qui provoquent ainsi la mort du corail et il peut donc le prédigérer. Ensuite, elle ravale son estomac en laissant derrière elle une marque blanche, une zone de récif mort.
Celle-ci ne peut dévorer que 5 à 6 m2 de coraux par an.
Depuis les années 1960, les récifs de la Grande barrière ont connu plusieurs explosions anormales de la population d’Ancathaster, à raison d’une tous les quinze ans en moyenne.
Sous l’assaut des ces hordes rampantes, un récif perd entre 40 et 90% de ses habitants en seulement 6 mois ! Les coraux ne s’en remettent que très lentement. Les plus rapides mettent 12 à 15 ans à se réinstaller. Mais les espèces qui fabriquent des récifs plus massifs ont besoin d’au moins 50 ans pour reprendre pied ! Avec une pullulation d’étoiles de mer tous les 15 ans, elles n’ont aucune chance.

Qu’est ce qui provoquent ces proliférations ?

On pense qu’elles sont liées à un bloom de phytoplancton. Une forte concentration en algues favorise le développement et la survie des larves d’Acanthaster, car celles-ci s’en nourrissent. La source de ces fameux blooms : le continent australien. Son sol est plein de matière organique et de nutriments, qui sont entrainés vers l’océan lors de fortes pluies.

Un contrat pour des tueurs à gages
Depuis plusieurs décennies, l’action de l’homme a amplifié le phénomène par la déforestation. Sans arbres pour protéger et maintenir le sol, celui-ci est plus facilement lessivé par la pluie et déversé dans l’océan. Par l’agriculture intensive aussi, car une partie des fertilisants