La vie est belle analyse
Quarante-huit ans plus tard, Roberto Benigni lui répond à travers son film La vie est belle: oui, on peut faire de la poésie et de l’humour, après les camps, et même avec les camps.
La vie est belle est une comédie tendre et acide à la fois qui se déroule dans l’Italie fasciste, idéologiquement très proche du nazisme. C’est l’histoire d’un homme, Guido, juif et Italien. Dans cette Italie de plus en plus antisémite, il mène sa vie avec entrain et insouciance jusqu’au jour où il rencontre par hasard une jeune femme, Dora, dont il tombe fou amoureux. De cette union idyllique naîtra un enfant, aussi vif et gai que son père. Ensemble ils filent le parfait bonheur jusqu’à ce que le père et le fils soit soudainement déportés dans un camp de concentration allemand. Dora refusera de les laisser partir, et entrera de son propre choix dans les camps de la mort…
Ce film fut un énorme succès public (il fut vu par plusieurs millions de personnes) mais aussi critique : il remporta trois Oscars, le prix du public aux festivals de Montréal, Toronto et Vancouver, un César et le grand prix du jury à Cannes. On peut donc se demander ce qui justifie un tel engouement. En quoi ce film est-il spécial ? Comment parvient-il à profondément toucher le spectateur ?
Pour répondre à cette question, nous verrons que La vie est belle est d’abord une comédie féerique, mais aussi une critique de l’idéologie nazie pour enfin nous intéresser à ce qui fait sa particularité : amener l’humour et le jeu jusque dans les camps de