La vie est dure
Français
(1ère partie)
Sujet 114
Enoncé du devoir ________________________________________________
Corpus
Texte 1 : Jean-Jacques Rousseau, Discours sur les sciences et les arts, 1750. Texte 2 : Denis Diderot, Discours d’un philosophe à un roi, 1774. Texte 3 : Voltaire, Le Mondain, 1736.
Questions
(4 points)
Comment ces textes illustrent-ils les objectifs polémiques de la littérature militante du XVIIIe siècle ? Quel est le but des références au passé dans les textes 1 et 3 ?
Écriture
Vous traiterez au choix l’un des deux sujets suivants. • Commentaire Rédigez un commentaire composé du texte de Voltaire (texte 3). • Dissertation
(16 points)
En vous appuyant sur le dossier proposé et votre connaissance de la littérature et de l’idéal du siècle des Lumières, développez, dans un devoir argumenté et étayé d’exemples, ce jugement de Claude Roy dans Le Commerce des Classiques (1953) : « Aimer la littérature, c’est refuser de prendre la vie comme elle est, les choses comme elles sont, les événements comme ils viennent et les calamités comme elles sont. Aimer la littérature, ce n’est pas seulement vouloir comprendre les hommes, mais aussi les transformer et se transformer. »
Texte 1 : Jean-Jacques Rousseau, Discours sur les sciences et les arts « Prosopopée de Fabricius », 1750. Socrate avait commencé dans Athènes, le vieux Caton continua dans Rome de se déchaîner contre ces Grecs artificieux et subtils qui séduisaient la vertu et amollissaient le courage de ses concitoyens. Mais les sciences, les arts et la dialectique prévalurent encore : Rome se remplit de philosophes et d’orateurs ; on négligea la discipline militaire, on méprisa l’agriculture, on embrassa des sectes et l’on oublia la patrie. Aux noms sacrés de liberté, de désintéressement, d’obéissance aux lois, succédèrent les noms d’Épicure, de Zenon, d’Arcésilas. Depuis que les Savants ont commencé à paraître parmi nous, disaient leurs propres Philosophes, les gens de bien se