La vie philosophique
LA DECOMPOSITION DU TEMPS
-Fragmentation espace + décomposition du temps = fissure irréparable de l’Être. Décomposition qui suscite la nostalgie de l’harmonie perdue.
- L’œuvre de Jaccottet peut être lue comme un effort pour vaincre le temps « ou au moins ne pas être vaincu avant le temps » p.57
- Comment être à la x dans le temps et hors du temps ?
I/ Le passé et l’origine
-Pour avoir conscience du passé, il faut avoir vécu certaines expériences dont celle de la mort, du deuil (cf l’enfant) → d’où les deuils successifs dans LH ? Deuils entraînent sentiment de détresse impuissante : la poésie est alors une façon d’honorer la mémoire des défunts, de leur rendre un ultime hommage (cf p.33 , 3 derniers vers), de maintenir un lien avec eux (cf p.61, 2 derniers vers)
-Dans AlaLH : amplification impression de témoignage, de mise à distance et même de prise de congé (cf p.79, de « Oui, oui » à « tout près de moi, sur moi »)
-Dans les 3 recueils : mort des proches = occasion de remonter dans les souvenirs, de renouer avec une histoire personnelle (cf p.46, paragraphe du haut, vers en italiques) → la rétrospection conduit le poète à des souvenirs de + en + lointains, pratiquement jusqu’à l’origine (« barque d’os » p.48). La réf au mythe (ici, de la barque de Charon) permet à la poésie de retrouver ses racines, son origine = la chant. (cf p.45)
↔ La poésie dans LH a bien un caractère ontologique. Elle fait revivre le passé (le sien et celui de l’humanité) pour tenter de renouveler l’essence de l’être.
II/ L’avenir • ≈ 30 verbes conjugués au futur, généralement sous forme ? ou - → futur compromis ? (cf pp.19 « hélerons-nous cet étranger » -20 « qui m’aidera ? » -22 « à quelque singerie que se livre le poète / cela n’entrera pas dans sa page d’écriture ») • Heidegger dit de l’être dans le temps qu’il est « l’être-pour-la-mort » aka, l’être nait pour mourir, comme si mourir était une finalité. LH insiste sur la corruption qui menace