la vie d'un arabe
dessin David Olère fours Auschwitz Birkenau crématoire
Ce dessin de 1945, en revanche, donne quantité de précisions "documentaires" : on y voit le monte-charge qui permettait d’amener une dizaine de corps à la fois depuis le sous-sol où était donc la chambre à gaz, mais aussi les brancards, la glissière pour les corps (sur la droite), les sortes de tisonniers particuliers, …
Ce dessin de la salle des fours est donc beaucoup plus détaillé, beaucoup plus informatif. Néanmoins, il ne peut pas non plus être exhaustif, une trop grande foison d’éléments nuirait à la lecture du dessin, alors l’artiste a vraisemblablement choisi de représenter les éléments qui lui semblaient essentiels à la compréhension, mais aussi à l’information.
Outre les éléments déjà évoqués, on remarquera chaque groupe de four trimoufle, l’agencement de la salle avec les fenêtres qui font face aux fours, les piliers porteurs rejoignant la charpente pour ce qui est de la construction au sens strict. Un regard plus attentif se portera sur les réceptacles (au sol, devant chaque moufle) destinés aux parties d’os qui n’étaient pas parvenues à brûler (nous verrons, à l’occasion du commentaire sur un autre dessin, quel sera leur devenir). On remarquera également, sur la porte du réceptacle des cendres (moufle du four du premier plan) que David Olère indique que le nom de la firme Topf les ayant fabriqués y figurait (ce que, bien évidemment, personne d’autre qu’un témoin direct n’aurait pu mentionner dans un dessin réalisé