La vie
|Production mondiale de houille (en millions de T) |
| |
| |1800 |1820 |1830 |1840 |1850 |
|Grande-Bretagne |10 |12,5 |16 |30 |49 |
|Allemagne |1 |1,5 |1,7 |3,4 |6,7 |
|France |1 |1,1 |2 |3 |5 |
|États-Unis |/ |/ |/ |2,1 |7 |
|Belgique |1,5 |/ |2 |3,9 |5,8 |
Les « pays noirs » anglais
L’emploi de la vapeur comme moteur a fait faire des progrès énormes depuis cinquante ans à l’industrie et au commerce britannique. […] Manchester transforme le coton, Leeds la laine, Sheffield le fer, et le port de Liverpool alimente, par un courant continu d’exportations et d’importations, une production infatigable. Là est creusé sans relâche cet immense réservoir de charbon qui couvre plusieurs comtés et vomit de toutes parts d’inépuisables trésors.
D’après L. de Lavergne, Économie rurale de l’Angleterre, de l’Écosse et de l’Irlande, Paris, 1854.
L’usine Cockerill à Seraing en 1840
« […] Quand on a passé le lieu appelé la Petite Flémalle […] toute la vallée semble trouée de cratères en éruption. Quelques-uns dégorgent derrière les taillis des tourbillons de vapeur écarlate étoilée d’étincelles ; d’autres dessinent lugubrement sur un fond rouge la noire silhouette des villages […]. Vous avez tout simplement là sous les yeux les hauts fourneaux de M. Cockerill […]. Un bruit farouche et violent sort de ce chaos de travailleurs […]. Là, j’ai admiré véritablement l’industrie […]. Les roues, les scies, les chaudières, les laminoirs, les cylindres, les balanciers, tous ces monstres de cuivre, de tôle et d’airain que nous nommons des machines et que la