La vielle comerciale
Le structuralisme et la sémiologie nous ont habitués à analyser la représentation à partir d'un examen des supports médiatiques selon lequel on peut distinguer l'image et le langage, la représentation par ressemblance et la représentation par signes arbitraires. Or ce que permet la sémiotique de Peirce, au contraire, c'est de considérer les fonctions de la représentation sur un plan purement logique en évitant la réduction du support. En d'autres mots, rien n'empêche une représentation picturale ou une représentation linguistique de remplir des fonctions iconiques, indexicales, ou symboliques dans la mesure où, comme je l'ai souligné en introduction, tout ce qui est susceptible d'être présent à l'esprit doit posséder Premièreté [pic], Deuxièmeté [pic], et Troisièmeté [pic]. Conséquemment, la seule façon de savoir si l'on a affaire à une icône [pic], un index ou un symbole c'est de considérer l'objet de la représentation et non son support. Par ailleurs, comme chaque chose du monde existe dans une quantité indéfinie de rapports monadiques, dyadiques, et triadiques avec soi et le monde on ne saurait faire l'inventaire de tout les objets qu'une chose, une fois sémiotisée, peut représenter.
On me fera remarquer, et avec raison, qu'une interprétation du tableau de Magritte comme indice [pic] que la sortie du musée n'est pas très loin ou encore comme symbole national ou symbole d'un musée (comme cela arrive avec certaines œuvres de Léonardo ou de Michel-Ange qui sont parfois soumises à cet usage sémiotique) n'a pratiquement rien à voir avec l'art. Bien sûr. Après tout la sémiotique, je le disais plus tôt, est une théorie de la connaissance et non une théorie de l'art.[voir 01]
Quelques rapports sémiotiques au monde : Soit, donc, le tableau de Magritte et quelques uns de ses rapports sémiotiques au monde : le tableau peut servir à représenter une pipe ; il peut