La villa savoye
Primo, personne -ou presque- n'avait entendu parler de cette formidable aventure, si ce n'est les amis de Thierry, dont nous faisions partie via la compétition auto et les moultes aventures (rigolotes et bon enfant) qu'elle avait générées.
Donc, on en parle. Un peu. Puis beaucoup.
On nous prend pour de doux barjots, des foldingues qui ne se doutent pas de ce qui les attend. Pas si faux..
Moi, j'avais une XT 500 perso mais ça ne me disait rien de courir avec MA bécane, d'autant que je venais de faire la Croisière Verte sur une Honda 125 XLS "officielle" je veux dire from Honda France. Et puis il fallait payer l'engagement (15 000 Frs de l'époque: une somme!).
Un jour, je vais rendre une Guzzi chez l'importateur après un essai (j'étais pigiste auto & moto). A l'atelier un gars me dit que le patron veut me voir. Je monte dans son bureau et, là, j'ai compris tout de suite: la carte Michelin du nord de l'Afrique (N° 134 je crois) trônait sur son mur, avec le parcours du Dakar stabilobossé dessus... Il me dit en la regardant: "Ça vous dirait de faire cela en Guzzi?"
Et c'est comme ça que tout est parti.
Ensuite, comme il cherchait un journaliste je lui ai conseillé Eric Breton, de Moto Verte, dont je savais qu'il cherchait un guidon.
Le plus rigolo? Lorsque j'ai dit à Breton que j'allais faire le Dakar sur Guzzi, il a rigolé. "Mauvais choix" qu'il a dit. Et, comme par hasard, deux semaines plus tard, quand il a eu, lui aussi, son guidon d'usine, il a trouvé que, finalement, un twin ce n'était pas si mal pour faire l'Afrique. Ah, ces hommes!...
Bon, j'abrège sur les préparatifs, on en aurait pour des heures.
C'est Rigoni qui a testé (enfin, un peu...) la 500 TT dans la caillasse et dans la boue. Faute de temps, il a été impossible de concocter un moyeu compatible avec des roues à rayons. Hélàs, trois fois hélàs : c'est ce qui nous perdra! Cela dit, en contraintes verticales, les roues à