La ville à l’ère industrielle
L’industrialisation va apporter, au XIXe siècle, un nouveau bouleversement des villes, tant par l’accroissement de la population que par le remodelage urbain. La population urbaine va croître brutalement et la composition sociale de la population des villes en sortira transformée. Les fortifications sont alors détruites définitivement et les villes s’étendent aux alentours, avec la constitution de quartiers ouvriers. La coupe d’un appartement parisien en 1853 montre encore la mixité sociale : la famille du concierge au rez-de-chaussée, le couple de riches bourgeois oisifs au premier étage, les familles des classes moyennes, un peu plus haut et un peu plus à l’étroit dans les étages, les pauvres, les vieux, les artistes dans les mansardes, le chat sur le toit.Les conditions de vie sont abominables dans les villes surpeuplées, où la misère et les maladies font des ravages. Des auteurs, comme Balzac, Stendhal, Dickens en font des lieux de misère et de débauche.
Napoléon III charge le baron Hausmann de remodeler la capitale. Son séjour à Londres lui avait fait entrevoir les propositions des hygiénistes anglais et son objectif est d’éradiquer les habitats insalubres datant de plusieurs siècles et de moderniser sa ville. Au souvenir des troubles des révolutions de 1830 et 1848, le but est aussi de faciliter le maintien de l’ordre et la circulation des troupes.Le Paris d’Hausmann sera cependant une ville pour les bourgeois, composée au centre d’îlots résultants de larges percées dans l’habitat ancien. La population ouvrière, elle, est refoulée vers les quartiers périphériques. Les transports urbains sont développés. De grands axes relient les nouvelles gares créées après l’avènement du chemin de