La ville au xvième siècle
La population urbaine au XVI croit. Elle représente 8 à 10% de la population totale au début du XVIe siècle. Moins de 10% en 1550 et à la fin du siècle, 14%. Ce cela cache des disparités. Certaines villes déclinent fortement, les citadins sont minoritaires.
I- Le réseau urbain
La bourgade est déchue au marché commercial dynamique, ville de foire ou cité épiscopale, localité industrielle ou brillante : capitale universitaire ou parlementaire. La ville est rarement à plus d’une journée de marche des hameaux les plus reculés. Multitude de gros bourgs, petites et moyennes villes. Le monde urbain est proche. Mais la ville n’en est pas moins étrange et le fossé ne cesse de se creuser entre ville et campagne. Au XVIe, une localité peut abriter une centaine d’habitants. Toute ville peut être importante en raison d’un siège de pouvoir : archevêché par exemple. Mais le seuil démographique en fait une petite ville. Au XVIe, le royaume de France comporte une très grande ville, Paris et ses 400000 habitants. Une cinquantaine de grandes villes qui compte entre 10000 et 70000 (Rouen, Lyon, Tours, Bordeaux, La Rochelle, Marseille, Caen, Troyes). Lyon passe de 40000 à 80000 habitants, dépassant ainsi Rouen et devient la deuxième ville du royaume. 200 villes moyennes qui ont entre 2500 et 10000 habitants. On y trouve des commerçants et des artisans, des foires et des marchés, et une ou deux institutions civile ou religieuse. La petite ville se distingue du village par les murailles, ou aussi parce que ses services attirent les paysans des alentours. Les marchés hebdomadaires donnent à la moindre bourgade le statut d’agglomération urbaine. La grande ville est lointaine, et parfois deux ou trois jours de marche sont nécessaires, avant d’atteindre les faubourgs, de rencontrer la foule, de découvrir une activité inaccoutumée.
II- Visage de la ville
La ville est dominée par les nombreux clochés, abbayes, couvents ou monuments civiles. Ainsi à