La ville de demain
Ce mouvement de concentration urbaine s’est poursuivi au XXe siècle, dans les pays développés aussi bien que dans les pays du Tiers-Monde, au point qu’on peut recenser de plus en plus de mégalopoles dépassant les 10 millions d’habitants. L’urbanisation anarchique et incontrôlée dans les PVD a produit des villes où la majorité de la population connaît des conditions d’existence très dégradées (ni eau courante, ni électricité, ni installations sanitaires). C’est le cas à Sao Paulo au
Brésil, mégalopole de 12 millions d’habitants, où 80% d’entre eux vivent dans un état de précarité extrême. La majorité de la population des pays développés vit aujourd’hui dans les villes (c’est le cas de 3/4 de la population française par exemple). En 2003, la population urbaine mondiale s’élève à 3 milliards de personnes et on prévoit qu’en 2007, le seuil de 50% de la population mondiale vivant en milieu urbain sera franchi.
Les villes constituent donc des concentrations de populations (densité, étendue plus importante que dans les villages), dont l’activité n’est pas essentiellement agricole et qui regroupent également la plupart des activités humaines (habitat, commerce, industrie, institutions culturelles, politiques et administratives). S’interroger sur la ville de demain nécessite dans un premier temps de faire le bilan de l’évolution de la ville à l’époque moderne, avant d’envisager ses perspectives d’avenir. Le cas des villes des
PVD ne sera pas abordé, l’étude sera centrée sur les pays