La ville de rome à la fin de la république
I- Rome, une mégapole saturée par la croissance urbaine
Au IIe et au Ier siècles avant J.-C., Rome voit sa population augmenter très rapidement. Cette croissance urbaine très rapide transforme profondément la ville. Après avoir évoqué le rythme et les caractéristiques de cet essor démographique, nous nous intéresserons aux difficultés qui en résultent pour la nouvelle mégapole (logement, approvisionnement, tensions sociales, circulation et aménagement).
A- Une croissance urbaine très rapide alimentée par les conquêtes et l’exode rural italien 1°- Une croissance très rapide qui fait de Rome une mégapole
La ville de Rome connaît durant notre période une croissance très rapide. En 200, elle aurait compté environ 200 000 habitants. Cent ans plus tard, ce chiffre a doublé pour atteindre 400 000 habitants. A la mort de César, il s’élève probablement à 600 ou 700 000 habitants. Ces chiffres font de Rome la plus grande ville de l’Antiquité et du Moyen Age, et on peut sans conteste la qualifier de mégapole. Pour prendre la mesure de ces chiffres, il faut les rapporter à ceux de la population mondiale, dont on estime qu’elle s’élevait alors à 250 000 0000 d’individus environ. Si l’on se fonde sur les évaluations démographiques communément acceptées, la seule ville de Rome aurait donc rassemblé un peu moins de 0, 3 % de la population mondiale, ce qui en proportion correspondrait à l’heure actuelle à une ville de 17 à 18 millions d’habitants. Mais pour être complète, la comparaison doit aussi tenir compte du fait que les technologies permettant de faire face aux contraintes résultant d’une telle concentration de population étaient celles de l’Antiquité, et que le taux mondial d’urbanisation était très inférieur au taux actuel (50 %), avec une population essentiellement rurale et agricole.
2°- L’origine des nouveaux venus
Cette croissance urbaine est alimentée par des populations aux origines diverses. L’essentiel des