La violation des droits de la femme
«La violation des droits de l'homme la plus honteuse se caractérise sans doute par la violence à l'égard des femmes. Elle ne connaît pas de clivages géographiques, culturels ou sociaux. Tant que des actes violents continueront d'être perpétrés, nous ne pourrons prétendre à des progrès pour atteindre l'égalité, le développement et la paix.»
Kofi Annan,
La violence à l’égard des femmes et des filles constitue une atteinte grave aux droits fondamentaux. Ses conséquences sur la santé physique, sexuelle et mentale des femmes et des filles sont multiples ; elles peuvent être immédiates ou de long terme, et incluent la mort. La violence a des effets négatifs sur le bien-être général des femmes et les empêche de participer pleinement à la vie sociale. Les conséquences néfastes de la violence n’affectent pas seulement les femmes, mais également leurs familles, leur communauté et leur pays. En outre, les coûts de la violence sont très élevés, se traduisant aussi bien par des dépenses supérieures en matière de soins de santé et de frais juridiques que par une perte de productivité. Ceci a un impact sur les budgets nationaux, et plus globalement, sur le développement.
Des dizaines d'années de mobilisation de la société civile et des mouvements des femmes ont placé l'élimination de la violence basée sur le genre en haut de la liste des priorités nationales et internationales. Un nombre de pays sans précédent dispose de lois contre la violence domestique, les agressions sexuelles et les autres formes de violence, incluant Maurice. Toutefois, il reste bien des défis à relever pour faire appliquer ces lois afin que les femmes et les filles puissent jouir de la sécurité et de la justice. Les initiatives de prévention sont insuffisantes, et les actes de violence restent bien souvent impunis.
Le droit des femmes à vivre à l'abri de la violence est défendu par des accords, considérant qu'il est urgent de faire en sorte que les femmes bénéficient