La violence perverse dans la sphère privée
Il existe plusieurs associations contre le harcèlement au travail. Mais qu’en est-il des victimes du harcèlement privé ? Paradoxalement, alors que la famille ou la personne avec qui l’on a un lien d’amour est censée nous aimer, nous réconforter, nous protéger, il arrive, qu’au contraire, l’on soit brimé, insulté, rabaissé. La personne profite de ce lien pour en retirer du pouvoir, de l’importance à nos dépens.
Pire encore, la famille a toujours été protégée et le législateur s'interdit de s'occuper des affaires privées des personnes. D'où la porte ouverte à tout les abus. Une attitude déstabilisante
Mais, évidemment, le piège vient de ce que cette relation est basé sur les affects : Très souvent les sentiments que l’on ressent ou le lien de dépendance qui nous lient à cette personne nous empêchent de comprendre, de prendre conscience, de réagir. Le pervers narcissique, sous des dehors souriants et une apparence aimante, arrive à détruire une personne par des paroles d’humiliation, des ambiguïtés, des mots qui tuent, des situations qui ont l’apparence de la normalité mais que l’on sent confusément illogiques sans vraiment savoir en quoi.
Son attitude est déstabilisante car il n’y a pas franchement de la méchanceté : égoïsme et excuses s’alternent, méchanceté et embrassades se suivent si bien qu’on ne sait plus. Un accès de fureur ici, un regard angélique ou surpris tout de suite après. On vous fait un cadeau tout de suite après une crasse. Si vous restez dans le dépit, vous devenez le ou la rancunière. Si vous doutez, vous êtes parano. De toutes façons vous ne comprenez pas ! vous n’avez pas d’humour, vous n’êtes pas moderne, vous avez l’esprit mal tourné ! voire vous êtes le fou.
Que se passe-t-il en vérité ?
C’est l’ambiguïté qui vous met mal à l’aise et c’est elle qui permet à l’agresseur de nier : les choses sont toujours faites à la limite de la Loi, à la limite de l’insulte, à la limite de