La violence
Selon un stéréotype bien ancré, la violence serait la regrettable conséquence d'un « moi » qui s'autodéprécie. Les enquêtes menées auprès d'individus ou de groupes violents, incarcérés ou non, démontrent au contraire que ceux-ci se caractérisent plutôt par un moi surdimensionné.
On considère que les personnes qui sont fortement d'accord avec des affirmations comme « j'aimerais que quelqu'un écrive un jour ma biographie », ou « si je dirigeais le monde, il serait un meilleur endroit pour vivre » ont une tendance narcissique, c'est-à-dire une admiration aveugle de leur propre personne.
Lorsque ces individus sont rejetés, reçoivent une mauvaise évaluation ou sont provoqués, ils se montrent beaucoup plus agressifs que les autres.
Les films violents permettent de se libérer de l'agression
Visionner régulièrement des films violents à 14 et 21 ans augmente les conduites agressives de l'adulte, indépendamment du QI, de la classe sociale, des pratiques éducatives parentales ou du niveau de tendances agressives.
Plusieurs synthèses de la littérature impliquant plus de 100 000 participants cumulés confirment ces résultats. Non seulement on n'observe pas le fameux phénomène de catharsis, mais la violence visionnée augmente la violence réelle.
Par ailleurs, donner foi à l'idée de catharsis suffit à rendre plus agressif. Lorsque l'on amène ainsi des personnes à croire que leur humeur irritée (suite à une provocation en laboratoire) ne changerait pas quoi qu'ils fassent dans l'heure à venir (à cause des effets secondaires de « gel de l'humeur » induits par une pilule de « bramitol » (un faux médicament) qu'ils avaient avalée et qui était censée augmenter leur temps de réaction à une tâche de psychologie cognitive), la colère produite par une provocation ne conduit pas à une