Cette situation se déroule lors de mon stage au CHU dans le service de Neurologie.
Tous les jours, dans la matinée, se déroule ce qu'on appelle « la visite » . Un bien simple mot pour qualifier ce que j’appellerai plutôt « le débarquement ». En effet, une quantité innombrable de personnes se présente au chevet de chaque patient afin de suivre l’évolution de l’état de santé de ce dernier, allongé dans le lit, effrayé par la foule qui vient de prendre en un instant la possession de son environnement.

L’infirmière qui m'encadrait ce jour la me propose de faire justement la visite avec elle. Je me suis donc retrouvé avec 5 externes, 3 internes, le médecin chef de clinique, le professeur du service, l’infirmière, une étudiante infirmière et moi. Tout ce petit monde est passé de chambre en chambre sans jamais se présenter au patient, sans le regarder, sans lui parler plus d'une minute ni se soucier de son ressenti face à cette position.
De plus le langage utilisé par les médecin devant le patient est un langage médical et donc pas adapté pour que le patient puisse comprendre.

Je ne suis pas habitué a ce genre de situation et cela m'a beaucoup surpris. Mon expérience professionnelle m'a permis de travailler uniquement dans des structures privées ou la question des étudiants en médecine ne se pose pas. Nous étions rarement plus de 3 personnes dans une chambre ce qui me semble déjà beaucoup pour un seul patient en souffrance et donc en position de faiblesse.

« Respecter quelqu’un, c’est avoir de la considération à son égard, c’est le reconnaître vraiment comme porteur de la même dignité que soi. Dans la relation entre les soignants et le patient, le respect se manifeste notamment par l’approche des soignants, par leur écoute, ainsi que par la façon dont ils répondent aux besoins et attentes exprimés par la personne prise en charge.
Le respect est incontestablement essentiel à la relation de confiance qui s’établit entre les soignants et la personne