La vème république française sous de gaulle
1958 - 1969
De Gaulle, revenu à la tête du pouvoir, fait approuver une Constitution qui dote la France d’une stabilité politique. Il règle le problème algérien et, rejetant la supranationalité, poursuit la construction de l’Union Européenne. Mais les oppositions politiques retrouvent un poids appréciable à partir des élections présidentielles de 1965. La crise de 1968 révèle les aspirations diverses d’une société traversée de profondes mutations, et ses contrecoups entraînent le départ du général de Gaulle après l’échec du référendum d’avril 1969.
Les premières années
Le nouveau régime
· Le gouvernement formé le 1 juin 1958 par le général de Gaulle, dernier président du Conseil de la IVème République, surprend par la présence de personnalités issues de grands partis de gouvernement de cette IVème République, l’absence des partisants de l’Algérie française, le recours à des hauts fonctionnaires.
· De Gaulle perle l’ambiguïté des institutions de la Vème République : l’affirmation de la séparation des pouvoirs et de l’autorité de l’exécutif va de pair avec l’affirmation que le régime est un régime parlementaire, responsable devant le Parlement.
· Le texte de la Constitution est soumis à un référendum le 28 septembre 1958, le « oui » obtient 79% des suffrages exprimés, De Gaulle obtient pleine autorité.
· Dès lors, le président de la République apparaît comme la clé de voûte des nouvelles institutions. Il nomme le Premier ministre. Il peut, selon l’article 11 « soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics » et peut en cas de crise majeure, selon l’article 16, exercer des pouvoirs exceptionnels.
· Ce régime, à la fois parlementaire et présidentiel, prend peu à peu son visage, mais à l’automne 1958 il semble avant tout forgé pour de Gaulle, qui a besoin d’une grande liberté d’action pour régler le problème algérien.
· Le 21 décembre, de Gaulle est élu président de la