La vénus d'ille
La Vénus d’Ille est une nouvelle : c’est un récit assez bref, présentant des personnages peu nombreux.
La Vénus d’Ille est une nouvelle fantastique. Le thème du fantastique c’est l’objet qui s’anime.
La Vénus d’Ille est un récit à la première personne fait par un narrateur-personnage. C’est une des caractéristiques du récit fantastique car cela permet de laisser planer le doute sur l’objectivité du personnage.
Dans le récit fantastique, le surnaturel n'apparaît pas immédiatement. Le narrateur ancre tout d'abord son récit dans le réel pour donner plus de crédibilité à son texte. Ensuite, il installe une atmosphère menaçante. Enfin, surgit un événement surnaturel qui plonge le personnage dans l'angoisse et dans le doute.
La Vénus d’Ille accentue cette confusion entre le réel et le surnaturel :
Pour M. de Peyrehorade la statue est un objet d'admiration esthétique : « un antique admirable ».
Pour les habitants d'llle qui l’appellent « idole », elle est investie de pouvoirs maléfiques.
Pour le narrateur, elle est dotée « d'une merveilleuse beauté » mais aussi d'un « caractère étrange ».
Cette étrangeté se précise au fil du texte et fait d’elle une créature infernale :
Alphonse se croit « ensorcelé » par « cette diable de Vénus ».
Le narrateur, « désespérant de rendre cette diabolique figure » a l’impression d'y voir les traits « d'une divinité infernale applaudissant au malheur qui frappait cette maison ».
Le registre fantastique se définit avant tout par une hésitation : Des indices étranges installent souvent cette incertitude dans l’esprit du lecteur et des personnages. Le suspense entretenu par le narrateur oblige le lecteur à hésiter entre une explication naturelle et une explication surnaturelle.
L’explication naturelle, simple, rationnelle : pour le narrateur, Alphonse a été assassiné par l’Aragonais, et il accumule les indices qui permettent de le croire, qui