Nous vivons dans la réalité. Parfois, nous sommes sûrs et certains de cette réalité et pensons que nous en avons une connaissance certaine. D’autres fois, nous nous posons des questions et doutons sur cette réalité. Comme si cette réalité pouvait un jour rester stable et cohérente puis un autre jour devenir une sorte d’illusion et nous tromper. Ce constat est fait tous les jours, à était fait depuis la nuit des temps et sera fait également dans le futur lointain. Il est inévitable pour tout être pensant de se retrouver un jour confronté à cette question : la vérité est-elle relative ou absolue ?

Or, c’est exactement à cette question que se sont confrontés les plus mémorables penseurs de l’Antiquité. En effet, c’est ce questionnement là même qui était l’objet d’un des plus grand débat entre les philosophes et les sophistes de la Grèce Antique. Plus précisément à Athènes au 5e siècle avant J-C. En effet, c’est à ce lieu et à cette époque que la démocratie athénienne fut la plus prodigieuse. Les citoyens avaient un pouvoir sur les décisions importantes de la cité. Dans ce contexte, il est facile de comprendre à quel point les débats politiques et par extension philosophiques étaient importants.

Ce débat consistait à savoir si la vérité était relative ou bien absolue. La vérité étant le caractère de ce qui est réel et correspond à la réalité. La question est de savoir si la vérité est relative et donc serait dépendante de l’objet, de la personne, de l’époque, etc. Ce qui signifierait qu’elle peut changer selon les circonstances et ne pourras jamais être la même pour tout et pour tout le monde. Ou bien, la vérité est absolue. Dans ce cas, pour toute chose, il existe une réalité qui reste immuable et universelle. Ce qui peut différer, ce ne sont que les perceptions de cette vérité et qui faussent donc celle-ci par un manque de lucidité.

Présenter les auteurs :

Protagoras : né à Abdère -490 -480. Le plus célèbre sophiste. Le premier à avoir vendu ses