La beauté est une qualité qui s’applique aux choses, aux êtres, mais aussi aux comportements, aux gestes, aux réalisations, aux manières de penser et même aux intentions. La beauté n’est pas toujours esthétique. Elle est parfois invisible, abstraite ou intérieure. La beauté peut être durable ou éphémère. D’autre part, la beauté relève le plus souvent d’un jugement subjectif : ce qui sera beau pour l’un ne le sera pas forcément pour l’autre. La beauté est en fait une notion complexe, qui touche à des choses essentielles : l’unité, la vie, la conscience, ou encore le sacré. Aristote nous dit dans La Poétique (335 avant Jésus-Christ) au sujet de la beauté : « Nous éprouvons naturellement du …afficher plus de contenu…

(1772), Diderot propose cette définition de la beauté : « J’appelle beau hors de moi tout ce qui contient en soi de quoi réveiller dans mon entendement l’idée de rapports ; et …afficher plus de contenu…

Autant dire que le but de l’art n’est aucunement d’imiter la nature ; tout au plus peut-on envisager la possibilité que l’artiste veuille rivaliser avec la nature, pour « s’éprouver lui-même et montrer son habileté ». Toutefois, observe Hegel, « cette joie et cette admiration de soi-même ne tardent pas à tourner en ennui et en mécontentement, et cela d’autant plus vite et plus facilement que l’imitation reproduit plus fidèlement le modèle naturel ». De fait, l’imitation, même la plus ingénieuse, n’est pas une création. Or, il n’y a que la création qui permette à l’esprit de prendre conscience de lui-même et de progresser dans la connaissance de ce qu’il est. Aussi l’homme doit-il « éprouver une joie plus grande en produisant quelque chose qui soit bien de lui, quelque chose qui lui soit particulier et dont il puisse dire qu’il est le sien. Tout outil technique, un navire par exemple ou, plus particulièrement, un instrument scientifique doit lui procurer plus de joie,