La bruyère, les caractères, « de la cour de la cour »
Voyage au pays de la Cour INTRODUCTION Jean de La Bruyère (1645-1696) est un moraliste, terme qu’il ne faut pas confondre avec “moralisateur”.
Ayant observé ses contemporains, il en tire des maximes et brosse le portrait de quelques “types” humains
: le pédant, l’hypocondriaque, l’égoïste... Si la vision qui s’en dégage se révèle pessimiste, le projet consiste à peindre l’homme …afficher plus de contenu…
Il reproche aux courtisans leur arrivisme, leur orgueil, leur hypocrisie et leur manque de moralité. Rompant avec les portraits de types sociaux et les courtes maximes, il opte dans le fragment 74 pour une forme argumentative originale, décrivant la Cour comme une contrée lointaine, à la fois curieuse et dépaysante. En quoi le regard étranger permet-il à La
Bruyère de faire la satire de la Cour, présentée comme une civilisation décadente et un lieu où règnent les apparences ? Mouvement du texte : Très simple, à la manière d’un conte, affectant de recueillir les renseignements d’un voyageur, cette composition présente d’abord les mœurs des habitants de cette étrange …afficher plus de contenu…
Périphrases désignant les Françaises, les courtisans, les perruques—> Le point de vue étranger, son ignorance et son regard neuf, permettent de souligner la bizarrerie des comportements. -Elles “précipitent le déclin de leur beauté par des artifices qu’elles croient servir à les rendre belles”. —> paradoxe—> LB ridiculise les femmes de la Cour qui obtiennent des résultats contraires à l’effet espéré.
-“leurs lèvres, leurs joues, leurs sourcils, et leurs épaules”, “leur gorge, leurs bras, leurs oreilles”—
>Accumulation hyperbolique—>Le maquillage outrancier prend un aspect inquiétant, le corps disparaît sous la