La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte?
Enfin la conscience de soi peut aussi entraîner une relative paralysie de l’être. Les êtres les plus conscients d’eux-mêmes ne sont pas pour autant les plus libres, comme le montre toute une tradition de la littérature du moi.
L’ambiguïté de la conscience se manifeste là sans doute plus qu’ailleurs, ce sera le premier point développé. Elle se manifeste ensuite dans la dimension morale inévitable, et enfin la conscience, condition de l’agir humain peut aussi le paralyser, ce qui constituera le troisième point de l’analyse.
La réflexion sur le sujet conscient n’est pas nouvelle dans l’histoire de la philosophie même si elle a pris des formes variables selon les « cieux historiques » où elle s’est manifestée. Descartes, en posant l’existence du …afficher plus de contenu…
La conscience implique donc ce curieux paradoxe qu’elle contraint l’homme à l’exercice de son libre arbitre, et donc de sa liberté. Le désir de liberté semble structurel à l’éveil de la conscience. Prendre conscience, c’est prendre conscience de son désir de liberté.
Ainsi, la conscience humaine, pouvoir réfléchissant, pouvoir de décision, et puissance de détermination est de soi, contraignante. Mais cette contrainte est paradoxalement garantie de l’exercice de notre liberté. Liberté d’agir, de faire ou de penser. Liberté relative, puisque contrainte par les obstacles que l’homme rencontre, dans l’éveil de sa conscience elle-même ou dans la croissance de cette conscience, obstacles intérieurs comme extérieurs, mais qui n’empêchent pas la liberté