La culture des wilson
Il voudrait d’autre part qu’il s’agisse d’une langue reconnaissable bien qu’elle n’existe pas en dehors de ce qu’il écrit. Même si on ne la comprend pas, comme le latin ou le grec ancien, on devrait être en capacité de l’identifier si on était un jour amenés à la rencontrer dans un texte. Cette langue se voudrait reconnaissable parce qu’elle est dotée de propriétés uniques, d’une véritable qualité littéraire et d’une forme d’harmonie.Enfin, c’est une langue complète dans la mesure où cette dernière est sujette à des évolutions. Werst fait part des changements qui pourront s’appliquer à la …afficher plus de contenu…
La culture des Wards s’est développée sur un continent étranger et dispose de ses propres références. Ainsi, les noms de lieux, de personnalités, le calendrier échappent à tout ce que nous connaissons. Le fait d’écrire dans un premier temps en langue imaginaire apporte aussi une distance par rapport à nos coutumes. Et c’était la volonté de Frédéric Werst de décentrer notre regard, nos propres croyances et représentations du monde qui sont généralement communes au sein des cultures européennes par exemple. La lecture de ce roman semble donc impliquer une expérience de l’altérité, une confrontation, par le biais de la littérature, avec l’étranger.Et pourtant, Frédéric Werst déclare dans la préface: “Ce projet n’a pas d’intention parodique, même si, inévitablement, on pourra trouver des correspondances entre certains textes des Wards et bien d’autres: chacun verra les réminiscences