La double inconstance, marivaux, 1723 : « la double inconstance
Arlequin pense principalement à manger et à boire.L’interro-négative « ne trouvez-vous pas... » l.1 suppose que Silvia attend un conseil ou un soutien. De plus sa remarque ironique « Voilà une belle excuse » l.2 montre qu’elle a déjà pris de la distance avec Arlequin.Flaminia abonde dans le sens de Silvia puisqu’elle est en train d’obtenir gain de cause. Elle continue dans son rôle de confidente. Les expressions « comme vous » l.3 ou « de fille à fille » l.3 créent un effet miroir susceptible de mettre en confiance Silvia. Pour le spectateur, la demande de Flaminia « Ne me trahissez pas » l.3 ne manque pas d’aplomb puis que c’est elle qui est en train de manipuler Silvia. La prise en compte de la double …afficher plus de contenu…
Cette phrase constitue une façon détournée de conseiller une séparation. Flaminia développe ses arguments. Elle recourt au registre épidictique. Elle dresse un portrait mélioratif de Silvia : « du goût, de l’esprit, l’air fin distingué » l.6-7. L’accumulation relève de l’idéal aristocratique.En antithèse, elle dresse un portrait péjoratif d’Arlequin : « qui a l’air pesant, les manières grossières » l.7. ce sont là les caractéristiques d’un bouffon de comédie.Enfin, elle conclut sur son désaccord à propos de l’union entre Arlequin et Silvia en utilisant des formules négatives : « cela ne cadre point » l.7 « je ne comprends pas » l.8, « cela vous fait du tort » l.9. Flaminia met en jeu