La fatalité dans saint-denys garneau et Émile Nelligans

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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux , une même vision de la fatalité ? Discutez. D’un côté, la fatalité est représentée comme une mort triste et touchante dans le poème Cage d'oiseau de Saint-Denys et dans le poème Les corbeaux d’Émile Nelligan. D’ailleurs, Saint-Denys, qui était très malade avant de mourir en 1943, va comparer sa phase terminale à une bombe à retardement dans son poème. Il va raconter qu’il se fait ôter la vie intérieurement par un oiseau qui dévore son cœur. À travers son poème, on comprend que cet oiseau est illustré à la mort : « L’oiseau dans ma cage d’os C’est la mort qui fait son nid ». (L.4-5) Dans cette citation, la métaphore souligne que l’auteur ne prend plus plaisir à vivre et qu’il en souffre dans sa cage thoracique. Elle montre davantage ses …afficher plus de contenu…

D’une part, dans celui de Saint-Denys, il évoque la fatalité d’une sorte plus discrète. Il sent que la mort arrive en nous expliquant qu’il se fait dévorer progressivement de l’intérieur par l’oiseau. Cela nous fait ressentir plusieurs sentiments tristes tels que l’abandon et la peine sans que l’auteur emploie nécessairement des mots en lien avec la mort : « Avec la vie dedans Il aura mon âme au bec ». (L.23-24) Ces citations illustrent un euphémisme, parce que ce procédé atténue sa mort. Il utilise cette figure de style à maintes reprises pour diminuer la tristesse éprouvée face à la situation. « Il se pourra s’en aller Qu’après avoir tout mangé Mon cœur » (L.19-20-21) Ceci est un nouvel extrait où il explique qu’il va perdre la vie tout en atténuant les termes employés. Ainsi, il raconte avec plus de discrétion comment cet oiseau va le tuer au lieu d’exprimer des

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