La Haine de la démocratieUne Démocratie vouée à l’échec ?« Il n’y a qu’une seule bonne démocratie, celle qui réprime la catastrophe de la civilisation démocratique ». L’homme qui écrivit cette thèse et y répondit dans son essai, se nomme Jacques Rancière, né le 10 juin 1940 à Alger et commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres depuis 2016, il publia son essai « La Haine de la Démocratie » en septembre 2005, à un moment où la démocratie était pour lui, en péril.Le livre est court et difficile …afficher plus de contenu…

Il a adopté ce chemin critique plus historique dans les premiers et derniers chapitres, mais pour mieux souligner qu'il ne suffit pas de comprendre ce qui se trame derrière cette inévitable haine dont les formes de sa variété et son ingéniosité, parfois presque raisonnable, n'épuisent pas la cause profonde de cette opposition continue.Rancière a souligné le fait que la démocratie n'est pas un modèle de système politique, mais un principe qui légitime un régime …afficher plus de contenu…

Car vouloir trop de liberté, trop d’égalité, en perdrait la liberté et l’égalité, et en perdant le sens de ces valeurs, c’est le sens même de la démocratie qui serait perdu, la cause de cette haine n’est pas liée aux institutions comme aurait pu le dire Marx, mais au changement opéré par une société démocratique qui a transformé l’homme démocratique. Le citoyen autrefois soucieux du bien commun n’est plus qu’un individu égoïste, consommateur d’une démocratie qui doit lui apporter la satisfaction de ses propres