La lutte contre l’extinction des espèces – problème moral ou intérêt pour l’humanité ? Gabrielle Léonétout La Sixième extinction, ou extinction de l'Anthropocène, est le nom de l'extinction massive et étendue des espèces durant l'époque contemporaine de l’Holocène (dite époque « moderne ») sur l’échelle des temps géologiques. On parle d'extinction massive, puisque le nombre des disparitions est comparable aux autres « cinq grandes extinctions » massives (extinction du
Dévonien, du Silurien, …afficher plus de contenu…

L’idée d’une protection de l’environnement repose-t-elle sur une conception « morale » respectant la vie, ou sur intérêt humain ? Pour répondre à ces questions nous prendrons principalement appui sur un extrait de la thèse de Julien Delord, Extinctions des espèces, entre mort et résurrection ainsi que sur le Principe Responsabilité de Hans Jonas, pour comprendre qu’une action environnementale doit supposer un but de préservation de l’existence humaine à venir. Tout d’abord, il ne faut pas croire que l’impact de l’homme sur les espèces vivantes ne date que de l’époque moderne. Au début de l'Holocène, après la dernière glaciation, les grandes espèces - comme le mammouth par exemple - des continents et des îles conquis par …afficher plus de contenu…

Ces causes correspondent au cinq causes majeures d’extinction décrites dans la 3ème édition des Perspectives Mondiales de la diversité biologique de l’ONU : modification des habitats, surexploitation, pollution, introduction d'espèces exotiques envahissantes ou changements climatiques. Depuis la fin de la préhistoire, et en accélération constante depuis les années 1950, les disparitions concernent des espèces de toutes sortes. Les causes que nous venons de citer produisent des effets à plus vaste échelle, se cumulent et exacerbent mutuellement