La mort dans l'odyssée - villon
C’est le poète mort qui prend la parole dans ce texte ; il s’agit d’une prosopopée. Ce choix est particulier car il donne à entendre au lecteur la prière de quelqu’un qui est déjà mort, ce qui est assez inattendu et pathétique. Mais le poète n’est pas seul à s’exprimer ; on relève en effet des pronoms personnels de la première personne du pluriel dès le premier vers, « qui après nous vivez …afficher plus de contenu…
2. Relevez le champ lexical de la décomposition et interprétez-le.
On relève de nombreux termes appartenant au champ lexical de la décomposition : « la chair
[...] est piéça dévorée et pourrie » (v. 6-7), « nous, les os, devenons cendre et poudre » (v. 8),
« le soleil [nous a] desséchés et noircis » (v. 12), « pies, corbeaux, nous ont les yeux cavés,/Et arraché la barbe et les sourcils » (v. 13-14). La description est particulièrement réaliste, voire choquante et morbide. Les morts sont littéralement dévorés par les éléments naturels. Le poète rappelle aux lecteurs, sans ménagement, ce qui les attend après la mort. 3. Comment Villon rend-il le tableau des pendus particulièrement impressionnant dans …afficher plus de contenu…
5) 4. En quoi ce poème pathétique suscite-t-il la compassion du lecteur tout en le mettant en garde ? Vous pourrez vous appuyer sur la réponse à la question 3 puis interpréter les différents impératifs employés par le poète dans le texte.
Ce poème pathétique, qui rappelle que tout le monde deviendra « cendre et poudre » (v. 8), place toute l’humanité, « frères humains qui après nous vivez » (v. 1), en position de spectateur et nous amène à compatir à la situation du poète et de ses camarades pendus avec lui. Villon utilise des impératifs pour demander aux autres de ne pas agir comme il l’a fait, et surtout de ne pas le juger, « n’ayez les cœurs endurcis » (v. 2). Il nous enjoints, face à