La mort d'henri iv et ses conséquences sur le royaume de france
Des troubles éclatent entre le 15 et le 25 mai dans les régions biconfessionnelles, là où le souvenir des guerres de religion est le plus vif, comme à Manosque, à Poitiers, ou encore à Foix. C’est finalement la paix qui l’emporte. A partir du 12 juin, sauf quelques cités dans le conflit telles Foix ou Poitiers, les villes, les unes après les autres, démantèlent progressivement leur dispositif défensif. La garde bourgeoise est démobilisée, le guet allégé, les portes désormais ouvertes durant la journée. Le cours ordinaire de la vie reprend, la Grande Peur s’évanouit mais a largement assez duré. Ainsi, confronté à l’assassinat d’Henri IV, l’État royal a démontré sa capacité à maîtriser l’information politique. Il a établi la version officielle de l’attentat et l’a rédigée clairement. il a organisé sa circulation à travers le …afficher plus de contenu…
C’était donc bien une course à la stabilité. Mais les autorités locales, maires, consuls, ont su neutraliser les antagonismes, révélant la maîtrise d’un appareil d’État qui met tout en jeu pour calmer les passions, prévenir les nouvelles tensions religieuses, assurer la continuité du pouvoir royal. La régente, bien que trop souvent critiquée, a tout de même su de son côté faire les gestes et les déclarations propres à maintenir la paix. De cet épisode qui pendant quelques jours ébranla le royaume et ses institutions, c’est finalement l’État qui est