Séquence V : Les Fleurs du mal, Baudelaire
Lecture analytique n°3 : Causerie
Intro : - Baudelaire est un poète français du XIXème siècle tourné vers le classicisme.
Dans la plupart de ses poèmes, Baudelaire est amoureux de femmes comme Jeanne Duval, Marie Daubrun et Apollonie Sabatier.
Causerie est un sonnet irrégulier
Il mêle les thèmes de la femme et de la beauté, se présente comme une conversation étrange.
L’auteur à un attrait irrésistible pour l’amour même si cela le fait souffrir.

Problématique : Comment Baudelaire dans un étrange dialogue évoque-t-il l’ambivalence de l’amour et sa portée symbolique ?

I- Un étrange dialogue
A. Les interlocuteurs
Différentes hypothèses :
Il y a une difficulté pour le lecteur à savoir à qui s’adresse le poète : une femme : « mon ami » v6, « gorge nue » v11 ou des femmes V12
Mélange tutoiement et vouvoiement qui fait hésiter entre une femme intimement connue ou une femme inconnue : « Beauté » v12 est personnifié par la majuscule. Il est ^possible que ça soit une amante désignée par les parties du corps : « gorge nue » v11, « ta main » v5 et « yeux » v13. On dépasse le simple dialogue.

B Forme et contenue du dialogue
Les tirets semblent marquer le changement d’interlocutrices mais on entend que la voix du poète.
On a uniquement des fragments de monologues et dialogues.
Le titre « Causerie » évoque un dialogue familier et dense.
Le poète a choisi la forme traditionnel du sonnet.
Registre élégiaque (expression des sentiments) : « tristesse » v2
Présence d’image romantique empruntées à la nature automnal : « vous êtes un beau ciel d’automne » v1.

II- Evocation de la souffrance et violence de l’amour
A. La souffrance de la passion amoureuse
La tristesse est visible : v1
Elle est désignée dans une comparaison : v2
Renforcement de la tristesse : Allitération en « m » et en « l » et assonance en « é »
Témoignage d’une certaine lamentation : rythme lent du 1er quatrain avec enjambement des v3 et 4
Passion amoureuse soulignée