La peau de chagrin, balzac, le cerre de jeu de jeu

1860 mots 8 pages
Correction LL1LL1 / La peau de chagrin (Balzac, 1831) - Le cerbère de la maison de jeu
Introduction :
Balzac publie La peau de chagrin en 1831. À travers cette histoire du suicide d’un poète il entend présenter sa philosophie de l’existence. Il y soutient une thèse qui lui tient à cœur à l’époque. Elle postule que l’énergie vitale d’un être est une substance matérielle dont nous ne disposons que de manière finie. Créer, vivre, désirer contribue à la dépenser, menant donc chaque être à sa propre
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Le vieillard est « semblable aux rosses sur qui les coups de fouet n’ont plus de prise ». Balzac reprend ici en la détournant du côté de l’épuisement, la très ancienne métaphore platonicienne qui décrit le désir sous les traits d’un cheval fougueux. Enfin, dernier élément de cette description, l’énumération des manifestations des damnés du jeu, qui n’émeuvent plus le cerbère. C’est dans cette insensibilité là qu’il trouve son ultime ressemblance avec le Jeu, entité maléfique qui n’a aucune pitié pour ceux qu’il détruit. La conclusion de ce montage allégorique utilise deux termes qui réaffirment l’identité du comparant et du comparé : le verbe d’état « était » et le terme à l’étymologie parlante :
« incarné ». «C’était le JEU incarné
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La négation portant sur l’expression « écout[er] [le] conseil » laisse prévoir un drame et tend le ressort romanesque. Le fait qu’il y ait eu avertissement met le lecteur du côté du narrateur et le fait partager son point de vue omniscient. Ce livre pourra donc se lire,entre autres, comme l’exposé d’un cas philosophique que le lecteur est invité à étudier. Un cas certes particulier, mais qui permet de dévoiler une loi que Balzac veut croire universelle.
Notre extrait s’achève par l’irruption d’une autre figure allégorique, marquée par la majuscule au nom “Providence”. Cette Providence permet à l’auteur de situer son regard, là

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