La qualité, un souci éthique pour prendre soin et prendre soin
Des principes et des valeurs pour prendre soin dossier La qualité, un souci éthique pour prendre soin
S i la morale met l’accent sur « ce qui s’impose comme obligatoire », l’éthique se rapporte à
« ce qui est estimé bon », comme le rappelle le philo- sophe Paul Ricœur [1]. Nous pouvons noter que le verbe “estimer”, proche d’évaluer, …afficher plus de contenu…
Le professionnel passe d’une attitude d’empathie à un comportement où s’exerce son expertise et son savoir-faire. z À ce moment, la personne est comme mise entre parenthèses. Une objectivation s’opère et se retrouve nécessairement en contradiction avec le premier moment de la rencontre. Le soignant peut logiquement, dès lors, s’apparenter à un technicien face à un mécanisme à réparer. En se faisant expert, il doit s’exercer au bon geste.
Anne-Laure Boch, en référence à son activité de neurochirurgienne, va jusqu’à évoquer une
« éthique du travail bien fait » [8], qui serait proche d’une certaine esthétique, d’un goût gratuit pour ce qui est beau, élégant, harmonieux : la recherche d’une perfection, celle du geste, …afficher plus de contenu…
z Il n’en reste pas moins que, in fi ne, ce sera le malade qui fera le choix de sa vie ; simplement, ce choix, grâce à l’action bienveillante et l’expertise du soignant, sera éclairé. Le passage par ces trois moments associe donc cure et care, mais également bienfaisance et autonomie. Soulignons enfi n que, dans ces conditions, l’autonomie n’est pas un fait, un point de départ, mais un but, un aboutisse- ment espéré. n Déclaration de liens d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
• Le soin est une pratique à la fois relationnelle et technique qui ne saurait se réduire à une procédure, fût-elle celle de la