INTRODUCTION Du grec « ratio » qui veut dire « justesse », « mesure », « calcul », la raison se présente comme la lumière naturelle qui éclaire l’homme dans sa marche vers la connaissance. Elle est, de ce fait, une vision qui lutte contre l’obscurité qui s’apparente chez l’humain à l’ignorance. Si la raison lutte contre l’ignorance, cela voudrait dire qu’elle est la marque de l’intelligence en l’homme. Et, cette marque de l’intelligence n’est tout autre que ce qu’on peut appeler le savoir. La raison devient donc le savoir et est ainsi considérée dans l’histoire de l’humanité comme l’un des moteurs menant à la connaissance des réalités. De l’Antiquité à l’époque …afficher plus de contenu…

C’est aussi monter que la raison atteint son apogée avec les Lumières. Car, par les Lumières, l’on voit se matérialiser l’objectivité de la raison : celle qui se préoccupe du progrès, de l’émancipation et de l’autonomie du sujet [1: Alain TOURAINE, Critique de la modernité, Édition numérique réalisée le 17 janvier 2012 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec par Diane Brunet, p. 59.] [2: Emmanuel KANT, Qu’est-ce que les Lumières ? Trad. Stéphane Piobetta, Paris, Flammarion, 1999, …afficher plus de contenu…

Ce qui fait par exemple qu’un Homme est un homme. On remarque que chez Aristote, la substance ou principe premier n’est pas en dehors de l’objet comme le démontrait le transcendantalisme de Platon, mais dans l’objet pris dans sa sensibilité empirique. D’ailleurs, il ne partage pas la démarcation opérée par Platon entre l’univers sensible et celui de l’intelligible. Il estime que cela enlève aux objets toute intelligibilité. Et c’est sans nul doute ce qui a amené Tiéba Karamoko à affirmer qu’il existe chez Aristote une