La socialisation contribue-t-elle à expliquer les différences de comportement des individus ?
Dès les premiers temps de sa vie, nous le contraignons à manger, à boire, à dormir à des heures régulières, nous le contraignons à la propreté, au calme, à l'obéissance ; plus tard, nous le contraignons pour qu'il apprenne à tenir compte d'autrui, à respecter les usages, les convenances, nous le contraignons au travail, etc. Si, avec le temps, cette contrainte cesse d'être sentie, c'est qu'elle donne peu à peu naissance à des habitudes, à des tendances internes qui la rendent inutile, mais qui ne la remplacent que parce qu'elles en dérivent. […] Cette pression de tous les instants que subit l’enfant, c’est la pression même du milieu social qui tend à le façonner à son image et dont les parents et les maîtres ne …afficher plus de contenu…
On apprend une seconde langue (métaphore de la socialisation secondaire) en la construisant sur la réalité pré-donnée de la langue maternelle (métaphore de la socialisation primaire), et pendant longtemps on retraduit continuellement les éléments de la nouvelle langue dans l’ancienne. Le temps passant, si l’apprentissage et la pratique de la langue sont suffisamment soutenus, il devient graduellement possible de « penser » directement dans la nouvelle langue, mais il est rare d’y acquérir une aisance aussi