La tabula banasitana
La Tabula Banasitana, un exemple de diffusion de la citoyenneté romaine avant l’édit de Caracalla ( 212 ap. JC)
PLAN DU COMMENTAIRE Introduction
I ) La concession viritane, une procédure exceptionnelle a) une démarche individuelle relayée par le gouverneur
b) qui sollicite le beneficium impérial
c) et qui est extrêmement encadrée
II ) …afficher plus de contenu…
Elle comporte une inscription de 53 lignes parfaitement conservée, ce qui est déjà exceptionnel, entourée d’un trait continu incisé, et est très légèrement cassée aux angles inférieurs gauche et supérieur droit de la plaque (cf. photographie). Il s’agit en fait du dossier, réduit en vue de l’affichage à trois documents officiels, de l’accès à la citoyenneté romaine d’une famille berbère dans la deuxième moitié du second siècle de notre ère. Les deux premiers textes sont des copies de lettres des empereurs répondant favorablement à la requête des requérants. Dans la première, datée de 168/169 ap. J.C, Marc-Aurèle et Verus s’adressent au gouverneur provincial, Coiiedius Maximus, tandis que dans la …afficher plus de contenu…
Si les deux Julianus obtiennent bien la citoyenneté romaine en terme de statut légal, cet octroi va de pair avec l’affirmation explicite du maintien du droit local ainsi que des impôts dus à Rome en tant que peuple vainqueur. D’une part, le nouveau citoyen a obligation de continuer à respecter les coutumes de sa communauté d’origine : cela permet de préserver son intégration au sein de son cadre de vie au quotidien -même si le droit romain l’emporte en cas de litige sur le droit local- tout en sauvegardant une certaine diversité des droits dans l’Empire ; certes, il n’y a qu’une seule citoyenneté romaine mais il demeure autant