1 Si nous admettons, comme l'indique l'étymologie, que la philosophie est l'amour (et donc la recherche) de la sagesse et du savoir, il semble que par essence sa méthode soit le questionnement fruit de l'étonnement et que son but soit la vérité, c'est-à-dire une connaissance reconnue indiscutablement comme juste. Aristote (384-322 av. JC) le dit d'ailleurs très clairement dans La Métaphysique, livre α, 920 b 20 (trad. J. Tricot) : "la philosophie est appelée la science de la vérité". Il …afficher plus de contenu…

Macé dans Choses privées et chose publique en Grèce ancienne. Genèse et structure d’un système de classification, A. Macé (éd.),
Grenoble, J. Millon, 2012 Problématique : Ainsi, convient-il de nous interroger sur la place de la vérité dans l'exercice philosophique et dans la vie de tout homme. La quête de la vérité qui a occupé tant d'éminents esprits, et suscité même une forme d'obsession chez des personnages comme Socrate ou Kant, a-t-elle du sens ? N'est-elle pas vaine et déraisonnée, voire tragique ? Et cependant, n'avons-nous pas, du fait de notre condition humaine, un besoin de vérité, un besoin de sens, qui nous poussent vers cette quête comme condition de sens et de bonheur ? Plan de cours
I. Qu'est-ce que la vérité ?
II. Comment accéder à la vérité …afficher plus de contenu…

[…]
Mais pour ce qui regarde la connaissance, quant à sa forme simplement (abstraction faite de tout contenu), il est […] clair qu’une logique, en tant qu’elle traite des règles générales et nécessaires de l’entendement, doit exposer, dans ces règles mêmes, les critères de la vérité. Car ce qui les contredit est faux, puisque l’entendement s’y met en contradiction avec les règles générales de sa pensée
Repère : matériel / formel
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et, par suite, avec lui-même. Mais ces critères ne concernent que la forme de la vérité, c’est-à-dire de la pensée en général et, s’ils sont, à ce titre, très justes, ils sont pourtant insuffisants. Car une connaissance peut fort bien être complètement conforme à