La vérité dépend-elle de nous ? Le problème de l’essence de la vérité est le problème philosophique par excellence. On définit communément la vérité comme l’adéquation de la pensée avec le réel seulement cette définition pose plus de problèmes qu’elle n’en résout . Effectivement il ne faut pas confondre la vérité et la réalité, la réalité. Un jugement se compose d’un sujet , d’une appareille « est » et d’une caractéristique, comme par exemple quand je dis :« cette rose est rouge ». Autrement dit, nous devons passer pour atteindre la réalité par la intermédiaire du concept, mais tout le problème est de savoir ,au fond, si en partant du concept, en partant de la représentation que nous avons de la réalité, nous atteignons la réalité ? Comment vérifier, que nous atteignons les choses et non pas la représentation que nous en avons, si jamais nous ne pouvons partir des choses mais toujours de la pensée ? Ne sommes –nous pas surtout assurés de ne pas sortir de nos images, si cohérentes soient-elles ?
Qu’est-ce qui nous garantit qu’en pensant le vrai on atteint le réel ? La découverte d’un tel critère ne nous imposerait-elle pas une régression sans fin ? Qu‘est-ce qui nous garantirait que ce critère serait le bon et qu’il n’aurait pas besoin à son tour d’être vérifié ?
Ne serait-il pas plus juste d’admettre qu’indépendamment, du travail réflexif des hommes nous avons une intuition de la vérité « invincible à tout le Pyrrhonisme » comme disait PASCAL et qui implique que nous soyons capable de reconnaître la vérité avant même que nous n’ayons besoin de preuve ou de démonstration ?
Toutes ces difficultés nous imposent donc que nous nous posions la question de savoir si la vérité dépend de nous ou si, au contraire, elle est indépendante de nous .
Si la vérité dépend de nous, c’est-à-dire, des hommes et de leur subjectivité, peut-on encore parler de vérité ? La vérité n’est-elle pas par essence une, nécessaire et universelle ? Que serait une vérité changeante en