LA2 ONBPALA Acte II scene 5
Acte II, scène 1, les tirades de Perdican, de “Il y a deux cents femmes dans ton monastère (…) à la fin.
Introduction:
On ne badine pas avec l’amour a été écrit par Alfred de Musset, grand poète et dramaturge du 19ème, en 1834.
La pièce On ne badine pas avec l’amour n’était pas destinée à être jouée au départ. Sa première représentation a été faite après la mort de Musset en 1861. Elle raconte sur un ton tragi-comique les amours compliqués de Perdican, jeune homme sorti des études, et de Camille, jeune fille sortie du couvent.
Le passage étudie se situe à la toute fin de l’acte II, au milieu de la pièce, et nous montre un Perdican énervé contre Camille et sa réserve, et une Camille peu présente.
Lecture du texte
Nous allons maintenant nous demander, quelle est la fonction de cette scène.
Pour cela, nous verrons dans une première partie, le caractère polémique de cette scène, puis nous analyserons son registre argumentatif, pour enfin s’interroger sur la figure romantique de Perdican.
I) Le caractère polémique
Dans cette scène, Perdican adopte une tonalité polémique.
De nombreux points d’exclamation ponctuent surtout sa première réplique, ce qui montre son énervement.
De plus, il interpelle violament Camille avec le terme péjoratif : « malheureuse fille ».
Aussi, il insiste sur sa responsabilité avec la répétition de la deuxième personne du singulier : « Tu voulais partir… », accumulation de reproches qui la mettent dans la position d’une accusée.
La question de Camille exprime aussi la rancoeur : « Ni pour moi, n’est-ce pas ? », avec un ton méprisant et lassé de Camille. De plus, Perdican blâme l’attitude de Camille et des religieuses. On retrouve, la répétition de mots à connotation péjorative : « mensonge », « pauvre », ou des termes comme « crime », « hideux », « empoisonnée ».
La description de l’attitude de Camille et des religieuses blâmée par Perdican, est accompagnée de nombreuses