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Y a-t-il plusieurs dissertations ou plusieurs méthodes pour bien réflechir ?
Il est nécessaire tout d’abord de préciser au lecteur de cet ouvrage que cette méthodologie peut s’appliquer avec le même souci d’efficacité et de pertinence à la dissertation de Philosophie de Terminale qu’à la dissertation de Culture
Générale des Classes préparatoires. La différence, elle existe et elle est importante, réside essentiellement dans l’ampleur du développement argumenté et dans l’exi- gence de profondeur de la palette historique et culturelle proposée.
En effet il y a nécessité d’établir les liens étroits qui existent entre ce que l’on nomme dans la tradition culturelle et scolaire française : d’une part, « la philoso- phie » et, d’autre part, « la culture ».
Le rôle de la philosophie est d’interroger le sens et la légitimité des concepts. Elle est une volonté de définir le sens et, à travers lui, d’interroger la valeur des propositions.
Il y a dans l’esprit philosophique une exigence rigoureuse d’examen et d’analyse de l’exercice même de la pensée. C’est, en effet, un travail de réflexion au sens propre du mot : on s’interroge, en philosophie, sur la signification de ce qui est dit ! Il y a de ce fait une attitude plus technique chez le candidat-philosophe. Il recherche la cohérence entre les DÉFINITIONS, il analyse la cohérence entre elles, et il s’interroge sur la valeur de ce qui est affirmé : « ce que j’affirme (ou que l’on me propose), qu’est-ce que cela vaut ? ». Dans le fond, quelle est la question du jeune candidat face à la dissertation de PHILOSOPHIE : « Mais qu’est-ce donc que Philosopher ?...
Qu’est-ce qu’on attend de moi ? Mais que faut-il donc faire finalement !!? » On pour- rait dire, sans se tromper, que bien philosopher, ou véritablement philosopher, c’est
ÉCOUTER CE QU’ON DIT et être capable d’EN RENDRE COMPTE, l’EXPLIQUER, en
FONDER LA LÉGITIMITÉ (est-ce juste de dire cela et qu’est-ce que ça