Lady luck
Lady Luck, celle qui apporte la chance depuis toujours, est bien connue des joueurs du monde entier. Sous ce pseudonyme digne d'une bandit des grands chemins, se révèle l'allégorie moderne de la déesse romaine Fortuna, qui amenait à tous la chance ou la malchance On peut d'ailleurs la comparer à la carte « La roue de la fortune » au tarot, tout peut arriver, bonne ou mauvaise fortune, le hasard est de mise !
Durant l'antiquité, Fortuna était représentée sévèrement voilée et avec les yeux bandées, tout comme l'allégorie de la Justice mais ici, son bandeau sur les yeux représente les caprices de la vie, le fait qu'on ne peut rien prévoir et qu'il y a une part de hasard dans chaque évènement. Son culte s'étend bien plus loin qu'on ne pourrait le croire, il ne disparaît pas avec l'avancée du christianisme, où pourtant le polythéisme se fait plus rare.
Dès le Moyen-Âge, l'allégorie n'est plus déesse mais elle garde la même signification tout devenant la « roue de la fortune » ; on la retrouve dans de nombreux manuscrits anciens ou sur de nombreux vitraux d'église comme par exemple à Amiens.
Cette roue comporte 4 étapes se suivant en boucle, pouvant s'accorder à l'histoire et l'expérience de chacun : « regnabo » signifie « je vais régner » (De bons changements arrivent ou sont en cours) puis « regno » alias « je règne » (Je vis pleinement le bonheur présent) puis « regnavi » alias « j'ai régné » (Toutes les bonnes choses ont une fin) et pour finir « sum sine regno » alias « je n'ai aucun royaume » (j'ai tout perdu). Cela ne vous rappellerait-il pas la chance du débutant au jeu ? Qui n'a pas une anecdote à raconter, où l'on a une veine pas croyable ou une main excellente dans un tournoi de poker et d'un coup, le gros lot nous passe sous le nez ?!
Ici, chacun interprétera cela selon ses croyances : le destin, l'impermanence, le karma, le hasard ou la chance. Mais avant tout, on y comprend ici que