lalala
Écrite vers 1176 en octosyllabes, l'œuvre de Chrétien de Troyes puise son inspiration dans la matière de Bretagne, et probablement à la même source que le conte gallois Owein (ou Le Conte de la Dame à la fontaine), qui ne lui serait pas antérieur, mais aurait été davantage composé d'après une source commune dont il ne reste aucune trace. Cette œuvre nous est connue grâce à neuf manuscrits différents1. Le roman a en outre inspiré l'auteur Hartmann von Aue qui l'a adapté en allemand sous le titre d'Iwein.
Selon Jean-Pierre Foucher, « l'auteur appréciait Yvain comme son meilleur roman courtois2. »L'histoire commence à la cour du Roi Arthur où le chevalier Calogrenant narre l'aventure qui lui est arrivée. Il raconte qu'alors qu'il était en quête d'aventure, il fut une nuit hébergé dans un château, où le seigneur des lieux lui expliqua comment trouver ce qu'il cherchait. Après de nombreuses hésitations, son hôte lui indiqua alors une route qu'il devrait suivre, jusqu'à croiser la rencontre d'un vilain (c'est-à-dire un paysan libre), un rustre hideux qui lui indiquerait le chemin d'une fontaine merveilleuse abritée par un pin. L'homme osant verser l'eau de la fontaine sur le perron s'exposerait alors aux plus grands dangers, causant une tempête à la violence inouïe, immédiatement suivie d'autres merveilles. Le lendemain, Calogrenant reprit sa route, rencontra le rustre et versa l'eau de la fontaine sur le perron. La tempête une fois déclenchée, détruisit les récoltes du pays, et causa la mort de tout homme, femme ou enfant surpris dehors. Une fois les éléments apaisés, la merveille se produisit lorsqu'un nombre innombrable d'oiseau aux chants merveilleux vinrent se poser sur l'arbre. Surgit alors un chevalier noir qui combat Calogrenant, le jette à terre et