L’Albatros, BaudelaireINTRODUCTIONCharles Baudelaire, né en 1821 et mort en 1867, est un précurseur du symbolisme. Il publie son recueil majeur en 1857, Les Fleurs du Mal, dont le titre oxymorique exprime la volonté du poète, c’est-à-dire extraire la beauté du mal. Il détache la beauté de la notion de morale, son but premier étant de faire une œuvre belle. On retrouvera tout au long du récit une opposition entre le Spleen, qui correspond à la dépression et au malheur, et l’Idéal qui correspond à …afficher plus de contenu…

l pourrait même par ailleurs renvoyer à la boue, base de l’alchimie poétique.-La périphrase « ces rois de l’azur », mettant en évidence leur aspect majestueux, vient clairement s’opposer à la 2ème partie de l’hémistiche où les Albatros sont décrit avec un vocabulaire dépréciatif « maladroits et honteux ».-De plus, l’adjectif « honteux » se rapporte plus à la psychologie humaine, donc l’auteur lie en quelque sorte l’oiseau au poète.-Un registre pathétique s’installe avec l’adverbe « piteusement », l’oiseau est pitoyable : il est fait pour voler mais une fois sur le sol incapable de prendre son envol.-La comparaison des ailes de l’oiseau à des « aviron », allie une certaine lourdeur à ces dernières, elles sont sources de gêne et d’obstacle : ce qui fait sa beauté devient son malheur une fois à terre, il n’est plus dans son milieu.-Cela illustre parfaitement la condition du poète dans la vie sociale : il n’est pas compris, inadapté, ridicule, ne sait pas s’adapter à cette vie.-Les Hommes …afficher plus de contenu…

e dernier terme traduit son handicap, son inaptitude au monde terrestre.-L’imparfait est le temps des actions révolus, par conséquent le verbe « volait » implique qu’il ne reste plus que l’infirme et qu’il ne volera plus.-Les strophes 2 et 3 marquent une différence entre l’état de l’oiseau dans les airs et sur le pont du navire, exposé par une série d’antithèse opposant l’état passé à l’état présent.4ème quatrain :-Le 1er vers de cette strophe confère immédiatement un sens concret au poème : passe d’un anecdote à un récit portant une valeur symbolique.-Ce poème est une réflexion sur les conditions du poète, incompris sur terre et maltraité par cette société vulgaire : tout ce qui précède cette comparaison la prépare.-Baudelaire s’autorise une majuscule, pour se différencier des autres et revenir sur la distance qui le sépare de la société.-L’âme du poète est comparée à l’Albatros : ils ont pour point commun la volonté de s’élever et quitter la terre, de sortir de la boue que sont les