Lamartine Le Lac CORGIER Flore
TD n°2062
Flore
Littérature du XIXe siècle
Le Lac
Lamartine
Les Méditations poétiques de Lamartine (1790-1869) est un recueil poétique publié en 1820 qui regroupe initialement vingt-quatre poèmes. La publication de ce recueil fût un événement poétique : il est le premier manifeste du romantisme français en poésie. Ce texte est reconnu comme pionnier et un exemple de modernité dont tous ces contemporains ont salué comme singulier, nouveau et moderne. Il connût un succès époustouflant dans la première moitié de XIXe siècle.
Lamartine y transcrit ses états d'âme, ses impressions. Le mot « médiation » introduit un rapport religieux à la poésie mais aussi philosophique car ce titre n'est pas sans faire référence à l’œuvre de
Descartes. Lamartine présente donc le poète comme à la fois un penseur et un prophète, un théologien et un philosophe. Ce mot permet d'effacer toutes les querelles formelles, les poèmes sont libérés de leur carcan formel générique. Une méditation n'a pas de forme en poésie et suppose un itinéraire intérieur. Le recueil présente des aspects classiques par ses quatrains souvent écrits en alexandrins mais également novateur par la déstructuration de ce même alexandrin, des rimes qui ne sont plus pour l’œil mais pour l'oreille ainsi que par l'évocation de la sensibilité personnelle du poète. En 1816, Lamartine s'est lié avec Julie Charles, une femme mariée atteinte d’un mal incurable qui l’emporta l'année suivante. Lamartine l'immortalisera sous le nom d'Elvire dans ses méditations où l'on on retrouve une tonalité élégiaque, réservé aux circonstances douloureuses tels le deuil, l'amour ou le malheur et notamment dans le « Lac ».
Le Lac est le dixième poème (ou quatorzième) de ce recueil. La poétique de ce poème comme de l'ensemble du recueil des Méditations poétiques est classique, des quatrains d'alexandrins coupés à l'hémistiche en apparence donnant une harmonie, un équilibre lent propice à la description des sentiments de l'auteur.