Ensuite, l'extrait du «tournois de Noauz» renferme aussi un autre sous-thème qui est assez présent et qui est aussi important dans le contexte du courant littéraire dont il est question. Celui-ci est en fait la courtoisie. Dans cette partie du roman, l'auteur l'exploite sous deux grandes formes, c'est-à-dire par la soumission de Lancelot envers la reine et par la réaction des demoiselles aux prouesses du chevalier. Afin de bien évoquer l'obéissance du personnage principal envers sa dame, de nombreux discours rapportés sont utilisés, tels que: «Très volontiers» (p.142), «Grâces soient rendues à la dame puisqu'elle l'ordonne!» (p.146) ainsi que «Vous lui direz qu'aucune chose ne me coûte à faire dès qu'il lui plaît de l'ordonner car tout ce qui lui plaît m'agrée.» (p.146). Dans l'ensemble, ces discours expriment la soumission qu'a Lancelot pour la reine. Il accepte de se ridiculiser et de risquer son honneur pour accomplir un acte courtois, celui de subjuguer sa puissance et sa force à la femme qu'il désire. Cette façon d'agir est représentative de la courtoisie, car le concept de l'amour y est très exigeant. Pour ce qui est des réactions des demoiselles, l'inversion, «Toutes sont d'accord sur une seule chose: chacune le voudrait avoir» (p.149), exprime bien le fait que les femmes aiment Lancelot et voudraient le marier, puisqu'il est un brave et courageux chevalier. Effectivement, elles sont impressionnées par ses aptitudes au combat. Puis, la citation, «Cette réponse lui fait joie parce qu'ainsi elle sait qu'il est bien celui à qui elle est toute entière et qu'il est sien sans nulle faute.» (p.146), décrit les qualités courtoises de Lancelot et le bonheur que la soumission du chevalier procure à la reine, car elle sait que cette subordination se fait par amour pour elle. Maintenant, voici un monologue qui dépeint encore une fois la civilité et l'amabilité dont fait preuve le chevalier puis la joie qu'en éprouve la dame de la royauté: «...» (p.147). De plus, cette