Langues étrangères en algérie
LANGUES ÉTRANGÈRES EN ALGÉRIE
Les nouveaux canaux de la «harga» | |
Enquête réalisée par Fatma Haouari
Le président Abdelaziz Bouteflika avait dit, lors d’une de ses sorties médiatiques, que les Algériens ne maîtrisaient pas les langues. On est en mesure de dire que ce n’est pas faux, mais la faute incombe, en premier lieu, à l’école et au système éducatif, confectionné à l’emporte- pièce, qui a fait du jeune Algérien un laboratoire d’expériences toutes aussi ratées les unes que les autres, et cela dure depuis 20 ans !
De l’école fondamentale qui a assimilé le petit écolier à un attardé mental, en passant par les réajustements sans résultats probants à la réforme, censée rectifier le tir mais que le département de Benbouzid a confondu avec le bourrage de cartables et les contenus endoctrinants, le système éducatif algérien peine à produire une véritable élite. Ce n’est pas fortuit si beaucoup de spécialistes y voient une corrélation avec l’émergence de l’intégrisme islamiste en Algérie. S’il y a une révolution à faire, c’est certainement dans l’éducation qui doit permettre l’épanouissement de l’individu et la sublimation de l’intelligence afin de construire une relève à la hauteur des sacrifices de ses aïeux. Le niveau a considérablement baissé et les universités ont du mal à composer avec des étudiants qui arrivent dans les campus avec le seul objectif d’avoir un diplôme pour pouvoir trouver un emploi une fois leur cursus terminé, et même ce sésame ne leur garantit pas une vie décente quand ils entrent de plain-pied dans le monde du travail. On leur exige des qualifications qu’ils ne possèdent pas. Parmi lesquelles figure en pole position la maîtrise des langues étrangères. Une condition sine qua non dans toute recherche d’emploi. Si on revisite l’histoire de l’Algérie, on constate que les différentes invasions qui ont pris d’assaut notre pays ont toutes laissé des traces, sachant que le principe du colonialisme est la déculturation