L'apologue des fables de La Fontaine
Dans son livre « Emile » Jean-Jacques Rousseau s’est beaucoup intéressé à l’éducation des enfants. Il précise les préceptes qui protégeraient le plus longtemps possible l’enfant. Dans le livre IV, il explique que les fables de La Fontaine ne peuvent être enseignées à l’enfant avant qu’il ne soit en capacité de les comprendre. Il ne s’agit pas d’une condamnation sans appel des fables, mais pour Rousseau, il y a un danger à faire apprendre les fables à des enfants qui sont dans l’incapacité d’en comprendre la morale. Cette analyse est tout à fait justifiée car par exemple dans « le Corbeau et le Renard » de La Fontaine, un enfant s’identifiera plus facilement au renard qui arrive à ses fins pourtant avec des méthodes peu scrupuleuses. Dès lors les fables donnent une image de la société plutôt négative et comme le dit Rousseau : « Le plus odieux de tous les monstres serait un enfant avare et dur, qui saurait ce qu’on lui demande et ce qu’il refuse. Et il y a fort à penser que dans ce cas l’enfant adhère à la loi du plus fort sans plus porter d’intérêt aux plus faibles.
Un autre argument vient critiquer les apologues : Peut-on traiter de sujets sérieux sur un ton désinvolte et enfantin comme dans la fable ? Il est vrai que lorsqu’on lit un conte philosophique