Fiche de lecture : Larme Ceci n’est qu’une description lucide d’un état d’âme qui souffre d’une vague à l’âme ; lorsqu’on se réfère à la nature tout en croyant éviter cette crise de l’âme profonde ; en vérité, ce refuge nous éloigne de notre propre nature. La nature est un net reflet de nous-mêmes : elle souffre lorsqu’on soufre et jouit à notre jouissance. Rimbaud, à traves « Larme », cherche longuement à résoudre des chimères par exclusion de la raison présente. Il tombe, alors, expressément dans une confusion qui vire à l’opacité, une confusion qui laisse le champ à l’harmonie de la parole. Rimbaud exprime un sentiment de son être esseulé, du monde des vivants (loin du champ des oiseaux, des troupeaux, des villageoises…) Cloitré dans une nature vierge, il s’engage sans raison dans un lieu inconnu ; un lieu avec lequel, il est impossible de communiquer : un lieu dépourvu de beauté et de bonté, sombre et chaotique. Ce chao se retentie même dans l’oreille du lecteur qui ne sait plus ou couper le poème du fait que les vers s’arrêtent avant, le poème ne rime pas, ce qui d’ailleurs déstabilise notre lecture. Prenons l’exemple de ces rimes divagantes : mots :oise /colocase ; auberge/perches ; et marre/boire .Ce qui d’ailleurs nous fournit une image d’une rivière qui semble inhospitalière, ou l’on ne peut étancher sa soif ; l’infusion du mot colocase est d’une telle illusion qu’il nous trompe avec sa couleur d’orée mais d’un gout amer. Ne serait-il pas la conception de la vie, qui ne cesse de nous offrir un espoir sans bonheur, un avenir sans espoir !une vie silencieuse traduite par des romances sans paroles. Voilà à quoi ressemble le pêcheur de l’or, qui sombre dans des rêves de fortune qui n’auront jamais lieu ; un pêcheur qui oublie sa vie du présent et, fixe des objectifs insensés, voilà à quoi ressemble un poète exclu de la nature qui vit dans un nul part ; il est là mais il n’est pas là, il veut et ne veut pas boire. Voir c’est à