LAS Thérèse Desqueyroux 8
Nina
1ère ES
Lecture analytique, Thérèse Desqueyroux, Mauriac, 1927, chapitre 8.
Au début du XIXème siècle, le roman reste un genre mineur et esquive les règles précises. Les sous-genres se multiplient et à la fin du siècle, le romanesque a pris une place très importante dans la littérature. Au XXème siècle, les notions de narrateur, de personnage et d’intrigue sont remises en question ou rejetées. Ainsi, le roman continue de se développer et reste loin de conventions concises.
En 1925, François Mauriac, écrivain Chrétien, demande à son frère Pierre des documents sur le passé de Blanche Canaby. En mai 1906, cette dernière avait été acquittée devant les assises de Bordeaux d’une tentative d’empoisonnement de son mari. L’histoire bouleverse d’auteur ; cette femme certes condamnée pour falsification d’ordonnance, mais sauvée par le témoignage de son mari, qui assure qu’elle n’a pas essayé de l’assassiner. Mauriac en tirera son œuvre Thérèse Desqueyroux, où il peint une héroïne éponyme bourgeoise et criminelle, complétée par un portrait psychologique complexe et plus vrai que nature.
Dans le chapitre 8, Thérèse se rappelle sa vie d’avant le procès. Les faits relatés se déroulent peu avant son accouchement, elle se sent oppressée par l’atmosphère et ses proches.
Nous pouvons soulever la problématique suivante : Comment se traduit l’isolement de Thérèse dans ce texte ?
Nous y répondrons en deux temps ; nous verrons tout d’abord le décor propice à la solitude et ensuite l’incapacité à communiquer de l’héroïne.
L’écrivain a choisi pour ce texte un décor lugubre, qui renforce le climat d’isolement de la scène.
Dès le début de la première phrase, on relève un indice de temporalité : « Jusqu’à la fin de décembre ». L’intrigue se passe donc en plein hiver, dans le froid. S’ensuit dans les lignes d’après un champs lexical de l’obscurité et du mauvais temps : « ténèbres », « sombre