Lascaux
Geneviève Orial, Faisl Bousta, Alexandre François, Isabelle Pallot-Frossard, Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques (LRMH - France) Thomas Warscheid LBW Laboratoire Bioconsult (Allemagne)
1- Introduction
La conservation des peintures et gravures des sites naturels comme les grottes ornées sont probablement le challenge le plus difficile que les responsables de la conservation du Patrimoine ont à relever. Dans ce domaine, la France possède un héritage très important et la grotte de Lascaux, reconnue patrimoine mondial par l’UNESCO, en est un des remarquables exemples. Elle est située sur la commune de Montignac (Périgord) et représente l’un des plus célèbres sites de peintures préhistoriques au monde. Mais depuis sa découverte en 1940, elle a connu plusieurs crises qui, entre autres, ont perturbé son équilibre biologique. Les premiers problèmes d’ordre biologique remontent aux années 1960 avec le développement anormal de cellules d’algues vertes sur les supports. Ce qui entraîne la fermeture de la cavité en 1963. En septembre 2001, la cavité est victime d’une contamination sans précédent, par des moisissures : un duvet blanc de mycélium recouvre en quelques jours, l’ensemble des sols, des banquettes latérales et une partie des plans inclinés, nécessitant un traitement d'urgence. En juillet 2007, une autre contamination, sous forme de colonisations noires, se développe plus particulièrement dans la partie droite de la grotte et oblige à la mise en œuvre d’un nouveau traitement biocide. Le Laboratoire de Recherche des Monuments historiques (LRMH) assure depuis plus de trente ans le suivi des activités microbiologiques de la grotte de Lascaux grâce à des contrôles réguliers de l'état sanitaire de l'atmosphère comme des parois, et des préconisations de traitement quand cela se révèle nécessaire.
2 - La conservation des œuvres pariétales, un